Développement historique de la notion de climat sur l’ensemble de la Bourgogne viticole

Porteur(s) : Université de Bourgogne

Responsable(s) scientifique(s) : Jean-Pierre Garcia (UMR ARTeHIS et Maison des Sciences de l’Homme de Dijon)

Coût total 2016 : 78 000 € (soutien FEDER : 29 000 €)

Financeur(s) : Conseil Régional Bourgogne-Franche-Comté ; Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne ; FEDER

Présentation

Les vignobles de Côte-d’Or et leurs principaux villes et villages viticoles ont été classés au patrimoine de l’humanité en juillet 2015 pour leurs climats, parcelles de vignes, nommées, délimitées, hiérarchisées, associant terrain, cépage et savoir-faire. Ils matérialisent dans leur diversité la relation du vin au lieu : comment le lieu fait le vin, s’identifie au cru, mais aussi comment le vin fait et perpétue le lieu. Les climats sont donc l’expression d’une référence de qualité des vins par le terroir, dévolue à la Bourgogne dans le monde entier. D’un point de vue historique, cette norme se met en place pratiquement en même temps (la fin du XVIIe s.) que celles qui fondent les grands vins de Bordeaux  (la Révolution des Grands vins d’H. Enjalbert, 1978) et de Champagne.

Pour notre région, les questions qui restent en suspens définissent une problématique vaste, intéressant la recherche académique et les professionnels dans toute la Bourgogne viticole,  autour de :

1) Comment ont émergé ces climats et jusqu’où s’étend cette référence dans les autres régions viticoles bourguignonnes (Mâconnais, Côte chalonnaise, Chablisien, Auxerrois  etc.), à quelle époque, avec quelle motivation, quels acteurs de valorisation?

2) Quelle est la référence pour la qualité des vins là où il n’existerait pas de climats ?

3) Quelle autre référence au lieu que les climats ? commune, ville marchande, sous-région avec quels caractères et savoir-faire particuliers ?

Indices

Des recherches préliminaires ont montré qu’il existe pourtant en dehors de la Côte-d’Or:

  • Des climats dès le XVIe s. à Chablis comme en Côte-d’Or ; mais leur perennité sur le tmeps reste à documenter et à connaître dans le reste de l’Yonne ;
  • Des indices pour la Côte chalonnaise dans le prolongement de la Côte-d’Or ;
  • Des d’informations plus ténues , faute de recherches spécifiques, pour le Mâconnais, mais là encore avec des ressorts semblables.

Il existe de riches fonds d’archives et de plans anciens bien répertoriés pour la période-clé qui s’étend du XVIe au XIXe s. (Archives Départ. Saône-et Loire, Arch. Dép. Yonne, Arch .mun. Chalon, Arch. mun. de Givry, Arch. mun. Mâcon, Académie de Mâcon, d’Auxerre etc.), Archives Nationales à Paris, à traiter pour explorer cette problématique.

Méthodes

Suivant la méthodologie éprouvée de l’étude historique et archivistique en 2010-2012 motivée par le classement  des climats de Côte-d’Or sur la liste du patrimoine UNESCO, on cherchera systématiquement et successivement les informations concernant :

  •  L’apparition et à la promotion de la notion de « climat »
  •  La réglementation, le foncier et le commerce à l’échelon des villes
  •  La réglementation à l’échelon parlementaire (Etats de Bourgogne, Etats du Mâconnais)
  •  Les opuscules scientifiques et agronomiques

www.europe-en-franche-comte.eu / www.europe-bourgogne.eu / http://ec.europa.eu

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