Retour sur l’accueil des partenaires de Rhénanie-Palatinat – Juillet 2024 🇩🇪

Du 16 au 18 juillet, une petite délégation de Rhénanie-Palatinat a été accueillie à Chablis et à Mâcon. Les riches discussions et les exposés ont porté sur les évolutions actuelles de la viticulture biologique, notamment sur le thème de la protection phytosanitaire dans des années aussi difficiles que 2024, le suivi des sols et de leur fonctionnement, la gestion de la matière organique, les outils et leviers d’adaptation au changement climatique : matériel végétal, agroforesterie, viticulture régénérative. C’est justement sur le thème de la protection phytosanitaire qu’il est apparu clairement que les viticulteurs français et allemands devaient faire face aux mêmes problèmes et conditions de pression extrêmes. Dans ce domaine, la partie allemande a pu faire part de ses 20 ans d’expérience positive sur le phosphonate de potassium. Depuis maintenant 10 ans, ce produit n’est plus à la disposition de la viticulture biologique. La question d’une autorisation pour la viticulture biologique, dans des conditions restant à préciser dans des années comme 2024, est posée. Les deux parties ont ainsi souligné qu’une protection phytosanitaire fiable est indispensable en viticulture biologique. Des représentants du ministère de l’environnement à Mayence ainsi que les associations biologiques Bioland, Naturland et ECOVIN (organisateur de l’échange du côté allemand) étaient présents. Coordonné par le GIP Bourgogne Vigne et Vin, l’accueil associait pour la partie française les Chambres d’agriculture de l’Yonne et de Saône-et-Loire, le Vinipôle Sud Bourgogne, le Comité Interprofessionnel des Vins du Jura, le Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté, l’Université de Bourgogne et l’Agro-Bio Campus Davayé.

Georg Forster, président fédéral d’ECOVIN, résume : « Nous avons en commun la passion pour nos sols de vignobles vieux de millions d’années, qui donnent naissance à nos vins aux nuances merveilleuses et aux multiples facettes. La culture viticole franco-allemande est un lien important entre nos deux nations ».

Florian Humbert, directeur du GIP Bourgogne Vigne et Vin, indique pour sa part :  « Nous sommes très heureux de pouvoir réactiver cette coopération et ces deux jours d’échanges soulignent à la fois l’importance des défis en présence dans le contexte actuel pour ces filières viti-vinicoles régionales engagées dans des processus de profonds changements des pratiques, et le dynamisme des acteurs de ces filières, producteurs, techniciens et chercheurs, pour expérimenter et produire de nouvelles connaissances en vue de concilier les objectifs environnementaux et économiques des transitions et adaptations à l’œuvre. Avec son lot de difficultés et d’épreuves, la campagne 2024 met en lumière le caractère commun de ces défis pour les deux régions et la pertinence de partager et d’avancer conjointement sur leurs enjeux tant techniques, économiques que réglementaires